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LUTTE CONTRE L’EXTREMISME ISLAMISTE : LES ‘‘GENS DE LA SUNNAH’’ DU SENEGAL MONTRENT LEUR ADHERATION

«Djihad en Islam», tel est le thème autour duquel les ‘‘gens de la Sunnah’’ au Sénégal ont débattu et échangé, dimanche 22 novembre, en présence d’éminents chercheurs dont Dr Muhammad Ahmad Lo, Dr Khadim Mbacké et l’Imam Ousmane Galadio Ka, chercheur spécialiste des questions islamiques et président du mouvement AL-Falah.
En dehors des confréries, les ‘‘gens de la Sunnah’’ ou Ahl-as-sunnah constituent la seconde force religieuse au Sénégal. Réunis ce week-end à l’Université d’études supérieures islamiques africaines de Pikine, ils ont désapprouvé la position exprimée par le président Macky sall sur le voile intégral, mais disent adhérer à la lutte contre le terrorisme.
Maitre d’œuvre de la conférence, le Professeur Ismaela Ndiaye de dénoncer d’emblée «l’immixtion de l’État du Sénégal dans les questions qui peuvent faire croire qu’il (l’État) est en train de combattre la religiosité qui est une manière pour le musulman d’exprimer son appartenance à l’islam par son comportement, sa manière de s’habiller».
À les en croire, attaquer un de ces signes distinctifs tels la burqa, revient à s’attaquer aux manifestations de l’islam. Ainsi ont-ils recommandé au président Macky Sall d’éviter une division des Sénégalais en deux camps, un favorable au voile intégral et un autre, opposé, comme c’est le cas en France.
Estimant que la lutte contre le terrorisme passe nécessairement par «la restructuration des couches sociales, l’élimination de la pauvreté dans les banlieues au Sénégal, devenues un terreau pour les recruteurs», ils ont, dans les colonnes du quotidien L’Observateur, dit leur préférence à «la revivification d’un enseignement arabo-islamique profond et modéré, sachant que la plupart de ceux qui sont tombés dans les travers de l’extrémisme religieux ignorent les fondamentaux de l’islam».
Ils ont ainsi invité le gouvernement à éviter «les solutions faciles, car interdire la burqa est une fuite en avant qui ne règle en rien ce phénomène», ont-ils prévenu. Avant de conclure : «Ceux qui ont commis les attentats à Paris ne portaient ni burqa ni signes distinctifs».

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